LGBTQI+

Orientations sexuelles

Transidentités

Genre assigné :
Celui qui est attribué à un enfant à sa naissance, sur la base de ses organes génitaux.

Identité de genre :
C’est le genre auquel on se sent appartenir.

Expression de genre :
Ce qui dans notre apparence ou notre attitude ou permet aux autres de nous identifier comme appartenant à tel ou tel genre.

Dysphorie de genre :
Sentiment d’inadéquation ressentis concernant le genre assigné à la naissance et pouvant engendrer une détresse voire une réelle souffrance psychique.

Transidentité :
Lorsque l’identité de genre n’est pas en accord avec le genre assigné à la naissance.

Transgenre :
Personne dont l’identité de genre n’est pas en accord avec son genre assigné.

Cis genre :
Personne dont l’identité de genre est en accord avec son genre assigné.

Non-binaire :
Personne dont l’identité de genre est en dehors de la norme binaire : iel ne se reconnaît ni exclusivement dans le genre féminin, ni exclusivement dans le genre masculin.

Homme transgenre : Un homme qui à la naissance a été assigné « fille » en fonction de ses organes génitaux. En grandissant il se rend compte qu’il ne se reconnaît pas dans ce genre assigné et qu’il est un homme. Il peut alors faire une transition pour que les personnes autour de lui le perçoivent comme lui se perçoit.

Femme transgenre : Une femme qui à la naissance a été assignée « garçon » en fonction de ses organes génitaux. En grandissant elle se rend compte qu’elle ne se reconnaît pas dans ce genre assigné et qu’elle est une femme. Elle peut alors faire une transition pour que les personnes autour d’elle la perçoivent comme elle se perçoit.

Transition : processus par lequel une personne transgenre va faire concorder son identité de genre et son identité sociale et éventuellement son schéma corporel, en fonction de ses besoins personnels. Cela peut se décliner de plusieurs manières :

  • Transition psychique :
    – Réaliser et accepter que l’on appartient à un genre différent de celui assigné à la naissance
    – Utiliser le pronom/prénom de son choix pour s’auto-désigner.

  • Transition sociale :
    – Demander à être désigné.e par :
              – Les pronoms correspondant à notre identité de genre (elle, il, iel…).
              – Le prénom d’usage ou surnom de notre choix
    – Faire concorder son expression de genre avec son identité de genre. Cela peut être très classique comme adopter une présentation féminine ordinaire pour une femme trans à alterner ou mélanger les différents attributs genrés (ce n’est pas uniquement réservé aux personnes non binaires).

  • Transition administrative :
    Modifier son état civil : mention du sexe sur les papiers d’identité et prénom

  • Transition physique :
    Parcours médical avec traitement hormonal de substitution et/ou chirurgie(s) diverses dont par exemple celles dites “de réassignation”, qui concernent la reconstruction des organes génitaux.
    Chacun.e peut accomplir la transition qu’iel souhaite, il n’y a ni ordre ni obligation de passer par ces étapes pour être légitime en tant que personne transgenre.

Les mots à ne pas utiliser :

  • Transsexuel.le :
    La transidentité n’est pas une question de sexualité, mais de genre ressenti.
    A une époque, ce mot était utilisé pour parler des personnes transgenres qui avaient fait une opération génitale. C’est un mot qui est lié à une vision de la transidentité très médicalisée, vue comme une maladie, ce qui n’est pas le cas.
  • Un.e trans :
    La transidentité ne résume pas toute une personne : c’est un adjectif et pas un nom. Aussi on désignera les concerné.es comme « des personnes trans » et non pas « des trans ».
  • Changement de sexe :
    Sous-entend que la transition nécessite une chirurgie des organes génitaux, et que cette étape est obligatoire et primordiale. Or la transidentité ne concerne pas les organes sexuels mais le genre. On peut être trans sans faire de transition physique, et/ou on peut faire une transition physique sans modifier ses organes génitaux (chirurgie mammaire par exemple).

Queer

Intersexuation

Intersexe :
Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins. Ces caractères sexuels sont soit les deux à la fois, soit entre les deux, soit aucun des deux. Ce sont des variations saines, innées, naturelles. Elles peuvent être multiples : organes génitaux internes et/ou externe, hormones, chromosomes, masses musculaires, pilosité, poitrine… 
Ces variations ne sont pas forcément visibles à la naissance. Elles peuvent apparaitre à différents moments de la vie (avant la naissance, durant l’enfance, à la puberté, à l’âge adulte). 
Cela concerne au minimum 1,7% des personnes.
Certaines personnes ne savent pas qu’elles sont intersexe.

Intersexuation et identité de genre, orientation sexuelle :
Les personnes intersexes peuvent s’identifier comme femmes, comme hommes, ou comme non-binaires; elles peuvent être cisgenres ou transgenres. Nos orientations sexuelles sont tout aussi variées que chez les personnes dyadiques.

Dyadique :
Personne non intersexe

Problématique des personnes intersexes :
Les variations intersexes sont pour la plupart sans danger pour la santé. Mais comme les corps de ces personnes sont perçues en dehors des normes, le corps médical impose des chirurgies lourdes, des prises d’hormones, des actes médicaux répétés et invasifs. Elles sont souvent réalisées dans l’enfance, donc sur des personnes incapables de donner leur consentement. Les parents sont effrayés et mis sous pressions, on ne peut donc pas parler de consentement libre et éclairé. Ces mutilations et traitements hormonaux sont donc basés uniquement sur des critères sociaux.
Il n’y a aucune urgence à agir médicalement sur un corps sain d’enfant. Il n’est pas du ressort des médecins ou des parents de décider d’attenter à l’intégrité physique d’un-e mineur-e sans nécessité vitale.
Il n’y a pour l’instant aucune loi qui interdit ces pratiques en France. Un projet de loi proposant l’interdiction des mutilations des enfants intersexe a été proposé et refusé en 2020.

Les mots à ne pas utiliser : 

  • Hermaphrodisme :
    Le terme hermaphrodisme, employé par la médecine à partir de la fin du XIX° siècle, est biologiquement erroné : les intersexes ne sont pas des êtres mi-mâles, mi-femelles, avec un double appareil génital fonctionnel.
  • Intersexuel, intersexualité :
    L’intersexuation est une condition physique, pas une orientation sexuelle.


Source : https://cia-oiifrance.org/, https://stop-mutilations-intersexes.org/ ,

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